"La mort d’un sol se fait en trois étapes. En premier lieu arrive la mort biologique, elle est la plus commune. Elle commence avec les apports d’engrais et le labour qui favorisent la minéralisation de la matière organique et fait chuter sa teneur dans le sol. Privée de nourriture, la biomasse de la faune du sol s’effondre. Depuis la sortie de la deuxième guerre mondiale, l’utilisation massive des pesticides (herbicides, insecticides, fongicides, etc.) a engendré un effondrement des populations de vers de terres, de la microfaune (collembole, mille-pattes, cloporte, etc.…), des champignons et des microbes. Depuis que le Laboratoire d’analyses microbiologiques des sols (LAMS) dirigé par Claude et Lydia Bourguignon a commencé ses recherches dans les années 1990, une baisse régulière de l’activité biologique des sols agricoles français a été observée. Pour certains d’entre eux, on ne mesure plus aucun signe de vie microbienne. Les populations de vers de terre quant à elles se sont effondrées en passant de 2 t/ha à moins de 200 kg/ha. La formation du complexe argilo-humique n’est alors plus assurée et l’on rentre dans la deuxième phase de mort d’un sol, sa mort chimique." (Source CGE-Grand Angle n°15)
Vidéo Alerte à Babylone avec Claude Bourguignon
Vidéo Où va le Monde de Claude Bourguignon (16:33mn)
Vidéo Microbiodiversité - Vie et mort des sols
expliquée par Lydia et Claude Bourguignon